Exposition Universelle de 1889
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Petite présentation par Horacio, un ami argentin et architecte :

Le Directeur des travaux de l'Exposition, fut l' architecte Adolphe Alphand ( 1817-1891), à qui Paris doit les oeuvres d' embellissement sous le règne de Napoleon III, et Charles Garnier (dont vous pouvez voir ici les maisons russes), conseilla sur le plan artistique et architectural ; l' ingénieur en chef en fut Victor Contamin
(1840-1893).

Le plus beau des pavillons, la Galerie des Machines, fut l'oeuvre de l'architecte Charles-Louis Ferdinand Dutert (1845-1906), sa nef principale avait 110 m de large par 420 m de long, et elle fut la plus importante structure de fer d' Europe, jusqu' à sa démolition en 1909. L' écrivain Huysmans, ravi par sa beauté, la compara à une cathédrale du XIX siècle.

Les Palais de Beaux Arts et des Arts Libéraux, ont été dessinés par Jean-Camille Formigé, le Palais de l' Industrie par Max Berthelin , et le grand Dôme Centrale par Joseph Bouvard, (qui participait du premier Plan d' Urbanisme de Buenos Aires). Le Pavillon de l'Argentine fut l' oeuvre de l' architecte Albert Ballu (qui construisit aussi le pavillon Elysées) : Il avait 3.000 mètres carrés de surface, et fut transporté a Buenos Aires en bateau après l' Exposition (il fut le plus grand des pavillons indépendants). Pendant la décade 1930-40, il fut démonté, et emporté dans un dépôt municipal, les quatre groupes sculptés qui couronnaient les tourelles dans les coins de l' édifice transformés en pieds pour quatre mâts ornementaux. Le Pavillon, dépourvu de ses ornements et de ses riches vitraux fut acheté (en ferraille) en 1940 par un artisan qui le monta comme magasin dans un faubourg lointain de Buenos Aires, où il fut découvert récemment par l' historienne Josefina del Solar.
On ne doit pas oublier, cela va sans dire, la participation du célèbre ingénieur Gustave Eiffel,
seul de ces artistes dont l'oeuvre a survécu jusqu' à nos jours.
Moins connu est le fait que l' Exposition fut la première où s'utilisa l' électricité à grand échelle ; la fontaine devant le Grand Dôme avait un jeu de lumières électriques qui changeait de couleur au son de la musique sonnée par une bande militaire, et les amoureux du bel canto avaient l' opportunité d' écouter par Théâtrophone, des morceaux d' opéra transmises depuis le palais Garnier. Le magicien à l'origine de ces prodiges de technique s'appelait M. Vigreux

Du reste, on dit que l' Exposition du Centenaire de la Révolution Française ( qui couvrait 95 hectares) fut la muse inspiratrice des fantaisies scientifiques de Jules Verne et H.G. Wells, un peu plus tard ; Il est vrai aussi, que les pavillons d'Algérie, Tunise, Tahiti, furent la source de la decouverte d' un monde par le douanier Rousseau, et que Debussy s'émerveilla de la musique pentatonique de l' Orchestre de gamelan dans le village Javanais...

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